Initialement, la faute grave empêchait l'exécution d'un préavis et était donc par principe privative de l'indemnité afférente.
Néanmoins, la Cour de cassation revient en l’espèce sur ce principe, en précisant que lorsque le contrat de travail n'exclut pas le versement de l'indemnité de préavis en cas de faute grave, celle-ci reste due ! C’est d’ailleurs ce qu’elle avait décidé dans un précédent arrêt de 2007 mais pour une convention collective.
Ainsi, si le contrat de travail ou une convention collective prévoit un préavis sans l'écarter pour les fautes graves, un salarié licencié pour un tel motif pourra réclamer le paiement de son indemnité de préavis
Cass. soc., 20 mars 2019, pourvoi n°17-26.999 et Cass. soc., 26 sept. 2007, no 06-43.280